Attitude #11 - MAIN EVENT : Edge and Shelton Benjamin vs. Carlito and Primo.

[Booker T]

Main-event of the evening !

[the Colons]

Nous retrouvons Stone Cold en coulisses, café à la main.



STONE COLD - Stone Cold qui boit du café... Damn ! Heureusement que j'ai refait le plein de bières dans mon bureau.

Ce dernier arrive devant la porte de son bureau et l'ouvre. Mais une mauvaise surprise l'attend à l'intérieur, Carlito, qui est assis sur devant le bureau, et Primo, avec dix gardes du corps autour d'eux.

STONE COLD - Qu'est-ce qu'une pute comme toi fait dans mon fauteuil ?

CARLITO - Calm down, Steve. Je suis venu parler affaires.

STONE COLD - Ecoute-moi bien, sale porto-ricain de mes deux. J'ai fait le tour de tout ce putain de bâtiment et je n'ai pas trouvé une seule goutte de bière, j'ai donc dû appeler un mec pour qu'il me livre de quoi me rafraîchir et boire un café, ouais, j'ai bien dit un putain de café en attendant. J'ai ensuite dû descendre du trentième au neuvième étage à pied, parce que l'ascenseur était en panne, pour prendre les bières qui m'ont été envoyé et parce que dans ce putain de building, on est obligé de se démerder soi-même pour trouver une putain de bouteille de budlight ! Alors tes affaires, tu peux clairement te les mettre où je pense, pour le moment.

CARLITO - Je t'offre cinq nouveaux packs de bières, si tu acceptes de m'écouter et de négocier.

STONE COLD - J'viens de me faire un stock de cinquante packs, ça me suffira pour la journée.

CARLITO - Dans ce cas, tu m'écouteras et tu négocieras sans rien en retour.

STONE COLD - Sinon quoi, tu vas envoyer tes dix gonzesses m'attaquer, histoire de m'échauffer les poignets ?

CARLITO - Pourquoi pas ?

Carlito claque des doigts et deux de ses gardes du corps vont verrouiller la porte du bureau.

PRIMO - Comment j'fais, si j'veux aller aux chiottes ?

CARLITO - Ta gueule, Primo.

PRIMO - Voila qu'on a même plus le droit de pisser, maintenant.

STONE COLD - Je vais être indulgent, Carlito. Je ne vais pas te faire payer des frais hôpitaux et démolir ces gorilles sans cervelle que tu as à côté de toi. Mais si dans cinq minutes, tu n'es pas parti et si dans deux minutes, je n'ai pas encore bu de bière, je risque de ne plus me contrôler et de péter la gueule de tout ce petit monde.

CARLITO - Je suis heureux que tu acceptes de m'écouter, Steve. Arrêtons de nous voiler la face et allons droit au but. Je suis devenu indispensable à l'AWC. Tout le monde parle des Colons et de Carlito, nos apparitions lors des shows correspondent à la hausse des ratings et nous n'avons eu aucune critique négative jusqu'ici, parce que nous n'avons fait quasiment aucun faux pas. Nos défaites ? Je n'ai pas à me justifier d'avoir perdu après qu'un imbécile, sans un minimum de matière grise, m'ait attaqué avec une fourchette. Moi, j'utilise les fourchettes pour me nourrir, je suis au-dessus de tous ces lutteurs que tu emploies, Steve, et tu ne peux le nier, puisque malgré deux "défaites", tu m'as mis dans le main-event du prochain show. Les t-shirts à l'effigie de mi familia se vendent comme des petits pains, je suis même devenu une source de revenue essentielle au bon fonctionnement financier de l'AWC et ce, sans avoir à lécher le cul du public qui achète les tickets, mais tout simplement en étant ce que je suis, Mister 4C, the real, the one and the only Carlito Colon.

STONE COLD - Je me demande combien tu as donné au comptable de l'AWC pour qu'il te dise d'aussi bonnes blagues... non, j'en ai rien à foutre, en fait. Arrête d'ouvrir ta gueule pour ne rien dire et de péter plus haut que ton cul, viens en aux faits.

CARLITO - On en arrive à la conclusion suivante Steve, tu as besoin de moi et ça me coûte de le dire, mais j'ai besoin de toi.

STONE COLD - Tu n'auras pas d'augmentation.

CARLITO - Really ? Une augmentation ? Je n'ai nullement besoin d'argent, j'ai tout ce qu'il faut à ce niveau-là. En fait, j'ai besoin de toi pour prouver au monde entier ce que tout le monde devrait déjà savoir, que les Colons est la meilleure famille de ce business. Cependant, je sais qu'un roster entier est déjà bien difficile à gérer, c'est pour ça que je ne te demanderai pas de t'occuper de mon cas, je te demande juste de m'offrir les pouvoirs nécessaires pour que je ne t'embête plus.

STONE COLD - C'est-à-dire ?

CARLITO - Je veux acheter des actions à l'AWC.

Stone Cold affiche maintenant un sourire en coin, on se demande pourquoi.



Il s'approche du bureau, mais aussitôt, quatre hommes de main de Carlito se mettent en face de lui.

STONE COLD - Premièrement, tu vas demander à tes putes de s'écarter pour que je puisse prendre une bière.

Carlito s'exécute sans broncher et laisse Austin passer derrière le bureau pour ouvrir le frigo et s'emparer d'une bonne canette.

STONE COLD - Deuxièmement, nous sommes quatre à gérer l'AWC. Si tu veux acheter des parts de cette fédération, ce qui n'arrivera sans doute jamais, tu devras donc demander une réunion avec l'intégralité de la Corporation. Troisièmement, pour prouver que vous êtes les meilleurs, Stone Cold va vous donner une autre solution. C'est très simple, vous devez renouer avec les victoires et les bottages de culs. Et ça devra commencer dès le prochain show, face à Edge et Shelton Benjamin. Et comme Stone Cold est joueur, je vais faire un deal avec vous. Si vous remportez votre combat, je vous offrirai une réunion où vous pourrez parler de vos projets à toute la Corporation. Dans le cas contraire, même cette petite réunion, vous ne l'aurez pas. Votre destin est entre vos mains, bitches.

CARLITO - Je n'ai nullement besoin de ce deal pour savoir ce que j'ai à faire, lors de ce combat. De toute façon, Edge et Shelton Benjamin ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, et ça me fait mal au coeur de voir que l'AWC est rabaissé à mettre ces deux lutteurs dans un de ses main-events. Edge ? Really ? Seriously ? On en reparle comme si c'était un Dieu absolu, simplement parce qu'il a battu Christian ? Le plus marrant dans l'histoire, c'est que quelques mois plus tôt, une telle victoire aurait été complètement logique aux yeux du monde entier. Mais là, soit disant parce que Christian a eu une petite série de victoires, alors celui qui le bat devient un grand lutteur, un sauveur, vraiment ? Come on. Edge n'est plus ce qu'il était, il n'est plus le eleven times World Champion, il n'est plus la légende de la division par équipe qu'il était, c'est difficile à croire, mais Edge est devenu un homme qui accepte de s'allier avec Goldust et qui perd face à des déchets tels qu'Helms ou les Dudleyz. Edge est devenu l'un des ces vieillards qui s'accroche à la lutte alors qu'il devrait raccrocher ses bottes une bonne fois pour toute et penser à la relève. Edge est tout simplement devenu un homme qui approche de la quarantaine et qui ressort à peine d'une grave blessure qui l'affecte toujours, puisque plus jamais il ne pourra reprendre des bumps comme il a pu en prendre, plus jamais il ne pourra faire le show comme il a pu le faire, Edge est devenu un lutteur basique qui vit dans la crainte qu'un jour, sa blessure se réveille et qu'il soit obligé de retourner en retraite. Voila ce qu'est devenu the Rated-R Superstar... ni plus, ni moins, que du vent, une ombre insignifiante qui est loin de ressembler à l'incroyable Superstar qu'on a vu évoluer ces dix dernières années et qui ne pourra plus jamais revenir à son réel niveau.

PRIMO - On s'demanderait presque ce que je fous ici, moi.

CARLITO - Edge, Edge, Edge. Tu as certes battu l'imbattable, tu as certes battu un champion, mais j'ai envie de te dire et alors ? J'ai aussi battu les Dudleyz, actuels champions par équipe, lors du tout premier Attitude. J'ai donc botté le cul de deux champions au lieu d'un, et moi aussi j'ai battu des mecs considérés comme invincible, dans la division par équipe. Mais je ne m'en vante pas, parce que je n'en ai pas besoin, contrairement à toi. Je n'ai pas besoin de gueuler sur tous les toits quand je remporte une victoire un minimum prestigieuse, je n'ai même pas besoin de remporter des victoires pour qu'on m'offre ce qui me revient de droit, c'est à dire du temps d'antenne et des titles shots. Et voila la différence qu'il y a entre nous deux, Edge. Tu en es arrivé au point de t'accrocher à la moindre petite victoire valorisante pour pouvoir avancer, quand moi, même les défaites me rendent plus grand et plus crédible. Il fut une époque où tu étais au top et où je devais galérer en bas de carte, aujourd'hui, j'ai le plaisir de t'annoncer que les rôles sont inversés. Tu vas galérer et je vais progresser, and that's cool.

C'est ce moment-là que Stone Cold choisit pour s'approcher dangereusement de Carlito. Bah ouais, il faut bien un peu d'action.



Les bodyguards réagissent aussitôt et se placent tous autour de Carlito. Et vous, vous allez faire comme si le gars assis sur le fauteuil était zen, serein et sur de lui.

STONE COLD - Tu m'as menacé et je n'ai rien dit. Tu as parlé et je t'ai écouté. Tu as négocié et j'ai accepté de parler calmement. Maintenant tu vas me faire le plaisir de bouger ton gros cul de ce fauteuil et de prendre avec toi tes dix chiens de garde et ton frère, avant que je ne remplace ces litres de bières par des litres de sang !

CARLITO - Calm down, Steve. Il y a une caméra, un bureau, un fauteuil, j'en profite donc pour dire ce que j'ai à dire et entre nous, tu n'es pas en position de donner des ordres, boss. Parlons maintenant de ton second main-eventer, the champ', Shelton Benjamin. Shelton est tout, sauf un champion. C'est tout simplement l'un des pires champions que j'ai pu voir dans toute ma vie. Sérieusement, qu'est-ce qu'il a fait depuis qu'il a cette ceinture ? Il a laissé Andy faire tout le boulot face à nous et s'est contenté de placer le pin ? Il s'est fait humilier par son équipier du soir en se mangeant un spear monumental ? Il a perdu face à un homme qui effectue un match tous les deux mois ? Sérieusement Shelton, tu es ridicule. L'étalon d'or est une arnaque sans nom. Et ce n'est pas ton changement de comportement qui rattrapera ce règne de merde, tu peux passer d'une racaille à un homme respectable, ça ne te rendra pas plus talentueux, plus charismatique ou plus crédible, une ceinture à la main. Tu es, tu restes et tu resteras toujours Shelton Benjamin, the worst Corporat' champion in AWC history, si on peut vraiment dire que tu es un champion, parce qu'à part la ceinture, tu n'as rien d'un champ'.

PRIMO - Au moins, il a une ceinture lui. Si j'calcule à quand remonte notre dernier règne, on est dans la merde.

CARLITO - Dans quel camp tu es, toi ?

PRIMO - Une chose est sure, je ne suis pas juif.

Même moi je trouve cette blague déplorable et à la limite de l'incompréhension.

CARLITO - Malheureusement pour ce business, ce n'est pas la première fois que tu te retrouves avec une ceinture, Shelton. Mais jamais tu ne t'es retrouvé avec une ceinture World... sauf une fois. La seule fois où tu as réellement dominé une fédération en étant LE champion, c'était devine où ? A la W-W-C ! Oui Shelton, les Colons sont les seuls à t'avoir offert un titre mondial, jamais tu n'aurais touché à un titre aussi prestigieux sans nous, sans moi. Jamais tu n'aurais décollé du mid-card, jamais tu n'aurais touché un jour au main-event dans une fédération, sans la WWC. Nous sommes ceux qui t'avons révélé au grand monde, nous sommes ceux qui t'avons offert ta chance et qui t'avons permis d'avoir tant de possibilités et de demandes après ton passage à la WWE. Sans nous, personne ne t'aurait jamais fait confiance en solo et tu serais jusqu'à aujourd'hui encore résigné à faire la tournée des fédérations mineures et indépendantes avec ton pote de galère, Charlie Haas. A 36 ans, tu n'as remporté qu'un seul titre World et je suis celui, avec ma famille, qui te l'a offert, Shelton, tu me dois donc beaucoup. Ce qui veut donc dire qu'à une époque, tu étais l'employé et j'étais le boss et même si les rôles ne sont plus les mêmes, sur un ring, la hiérarchie est la même, and that's cool.

Et c'est sur cette dernière rime que Carlito se lève enfin du fauteuil. Il s'approche de la porte, que de deux ses hommes ont déverrouillé et l'ouvre.

CARLITO - Désolé du dérangement, Steve.

STONE COLD - Carlito...

Carlito qui allait partir se retourne une nouvelle fois.

STONE COLD - Le fils de pute qui me menacera et qui me rabaissera comme tu viens de le faire, sans recevoir des représailles, quelles qu'elles soient, en retour, n'est pas encore né.

CARLITO - Le fils de pute qui touchera à ma chevelure sans que je ne lui renvoie la monnaie de sa pièce non plus, Steve.

STONE COLD - J'espère pour toi que la force que tu as dans tes bras est à la hauteur de ta grande gueule.

CARLITO - Don't worry.

Carlito s'en va avec toute sa petite bande et claque la porte derrière lui. La caméra revient sur Stone Cold, qui a un sourire en coin et qui descend une petite bière en une gorgée. J'espère que vous serez nombreux à lire ce RP, parce qu'il pourrait expliquer certains événements à venir...

[Edge.]

Can we get much higher ? Oh oh... Dark Fantasy, de Kanye West retenti sur le Blackberry de Shelton Benjamin. Celui-ci regarde son portable avec une certaine incompréhension.



SHELTON BENJAMIN. › What's up ?

EDGE. › What's up ? Let me tell you what's up, you and me, in a tag team match against the Colons, that's what's up.

SHELTON BENJAMIN. › Où est-ce que t'as bien pu avoir mon numéro ?

EDGE. › Dans les toilettes d'un bar routier à côté d'un gloryhole.

Tape gloryhole sur Google images, tu vas pas être déçu junior.

SHELTON BENJAMIN. › Vraiment drôle. En tout cas, j'ai aussi appris la nouvelle. J'espère que tu seras assez malin pour mettre de côté la pensée que je vais bientôt te botter le cul pendant ce match, je tiens pas à perdre.

EDGE. › C'est drôle, j'allais te dire la même chose. Mais ne t'inquiètes pas, ce match n'est qu'une formalité pour nous deux.

SHELTON BENJAMIN. › Je sais, les Colons sont des rigolos.

EDGE. › Des rigolos peut-être, le seul truc dont je suis sûr c'est que les Colons peuvent jouer la carte famille autant qu'ils veulent ils ne me bluffent pas une seule seconde. A qui veulent-ils faire croire le cliché de la happy family aux cheveux frisés ? Ils n'ont jamais rien accomplis, jamais été fichu de prouver leur valeur, et le jour où l'un des deux pourra toucher ne serais-ce que le quart de gloire que j'ai atteint, ils vont sauter à la jugulaire de l'autre histoire d'avoir leur part du gâteau. Leur union est basé sur des liens de sang et se terminera par une giclée de sang. Je sais ce que c'est de travailler sur un ring avec son frère et crois moi, je n'ai pas hésité une seule seconde à tourner mon dos à Christian quand la gloire est venu me tendre la main. S'ils sont assez malins, ils le feront aussi, tu peux en être sûr. S'ils n'ont pas encore compris qu'en équipe on ne reste jamais dans les mémoires, ils sont bons pour retourner chez Papa et faire du bénévolat le reste de leur vie, le wrestling, c'est pour les hommes qui ont le sens du business, ceux qui font du rating, pas ceux qui aiment montrer leur « man love » en direct à 20h. J'ai vu un tas d'équipe s'annoncer comme soudés et très heureux en ménages, mais ce n'est qu'illusion, tu dois savoir ça non ? Comment va Charlie Haas, Shelton ? Tu le laisses toujours pourrir à la ROH pendant que tu signes dans la plus grosse fédération mondial ?

SHELTON BENJAMIN. › Écoutez le, le mec qui a brisé la streak de son meilleur ami avec une technique aussi lâche que le roll up, tu crois être bien placé pour me donner des leçons sur l'amitié, Edge ?

Edge rigole au téléphone.

SHELTON BENJAMIN. › Rigole, rira bien qui rira le dernier, quand je te choperai enfin en un contre un sur le ring. Mais, pour revenir aux Colons, je pense qu'ils sont loin d'être dangereux pour deux spécialistes des matchs par équipe comme nous. On glanait nos premiers titres tag team que ces deux clowns étaient encore à Puerto Rico dans les jupons de papa, à réclamer toujours plus.

EDGE. › Papa a toujours été là pour eux. Tu sais Shelton, les plus grands noms sont ceux qui sont arrivés sans pistons, tout comme moi. Les Colons ? Je crois que c'est tout simplement les mecs les plus flagrants ! Papa tient une fédération de catch, il a toujours été en bon termes Vince O'Mac, et heureuse coïncidence, les deux frérots signent à la WWE, et se font offrir allégrement des title shots. On se moque de nous en nous les vendant comme une famille de catch, moi tout ce que je vois c'est deux mecs plus pistonnés que le moteur de ma voiture.

Je suis vraiment pas fier de celle là, mais je tenais à la mettre.

EDGE. › Je pense que les deux mecs sont eux mêmes honteux, je suis sûr qu'ils ne peuvent plus se regarder dans la glace. Je sais déjà ce qu'ils vont cracher sur mon dos quand on leur donnera la parole « Edge est un opportuniste, incapable de gagner de façon loyal » but hellooo... I ain't doing it in the right way, but sure thing is, I do it, I do it bigger than you'll ever do ! Mon père à moi tout ce qu'il m'a offert c'est une bière en regardant le hockey, et regardez moi, est-ce que je me retrouve en main event par miracle ? Non, j'ai triché, j'ai été opportuniste mais une chose est sûr, en faisant ça, je me suis hissé en main event ! Pendant que votre papa vous offrait un aller simple pour Stamford, j'avais déjà été titré une dizaine de fois. Tu connais la différence entre un fils à papa et un enfoiré opportuniste Shelty ? L'opportuniste a brisé des années de boulot de grands hommes, leur a prit la place sur le piédestal. Le fils à papa a profité des années de boulot d'un mec pour se faire mettre sur une piédestal. J'ai brisé des carrières, ils se sont fait créé la leur, voilà ce qui nous sépare.

SHELTON BENJAMIN. › On est d'accord sur ce point, ouais.

EDGE. › Pourtant, je dois t'avouer un truc, Shelton. Faire équipe est loin de nous assurer la victoire. A vrai dire, j'ai déjà des boutons rien qu'à l'idée de te taper dans la main pendant ce match. Et je crois qu'ils vont pouvoir en profiter, de ce manque d'unité, ils ont fait ça toute leur vie, rester collés l'un à l'autre.

SHELTON BENJAMIN. › Leur unité suffira pas à palier à leur manque de talent individuel. Prenons les à part. Primo Colon est encore un junior dans le milieu, il n'a accompli que des presque exploits, il est encore un wanna be Carlito. Il est plutôt triste de se dire qu'un type comme lui a si rapidement une place en main event tandis que j'ai travaillé dur, très dur pour en arriver, je suis devenu Corporation Champion, j'ai battu Del Rio pour me trouver à cette place. Il faut qu'il arrête de se cacher la vérité : il n'a rien fait de sa carrière, il ne peut se vanter de rien à part un ridicule titre par équipe unifié, mais qu'il le sache, il n'a pas marqué l'histoire pour autant, tout le monde se fiche de savoir qu'il y'avait deux ceintures par équipe à une époque tout simplement car cette division n'a aucun intérêt, si ce n'est mettre deux hommes en équipe pour savoir lequel mérite de faire carrière, comme Charlie Haas et moi. Et pourtant il semble très condescendant pour un no-name de son type, presque arrogant, se roulant dans sa propre médiocrité. Non Primo n'est rien de plus qu'un arrogant amateur, rien de comparable au Gold Standard.

EDGE. › Quand à Carlito, Carlito, est lui, un wanna be Edge. Oui, je sais très bien ce qu'aimerai être Carlito... il copie ce que je fais, il n'a pas hésité à trahir la plupart de ses amis, Chris Masters par exemple, lorsqu'il l'empêchait de toucher à l'or.. Je me sens même flatté de cette tentative de copier collé, même si je trouve ça pathétique de voir à quel point il a pu échoué dans cette tentative de mime. Non, Carlito, n'est jamais allé plus loin que le titre mid card auquel j'ai tellement touché, malgré tous ses efforts dans cette voie, malgré ses tentatives de reproduire mon opportunisme si singulier. Chaque occasion de devenir un grand, il les a gâchés, et encore une fois, je le répète : n'est pas Edge qui veut. Oui, ça peut avoir l'air simple de me voir jouer des occasions données mais non, il se trompe lourdement Carlito, si je suis aujourd'hui au top, si j'ai aujourd'hui accompli ce que personne n'a accompli, c'est pas une ridicule question de chance, mais bien de savoir attirer l'oeil, de faire monter les ratings à chaque Spear, d'avoir battu les plus grands avec une condescendance jamais vu. Voilà ce qui a fait de moi un vrai lutteur, un champion de renommée mondiale, et qui l'a empêché de monter plus haut que la simple division par équipe. Car oui, il restera dans cette division d'amateur à regarder son frère essayer à son tour de me ressembler, le trahir même, jusqu'à retourner à Puerto Rico chez papa. The career of this pendejo is already over, for me.

Petit blanc dans la discussion. Ouais, les monologues nerveux de Edge c'est un coup à te couper ton sens de la conversation.

SHELTON BENJAMIN. › Exact, je te suis aussi sur ce point. Les Colons s'annoncent comme challenger au titre par équipe... screw that ! Les Colons se vantent de leur très maigre carrière à la AWC, mais au final qu'ont-ils faits ? Une petite victoire contre les Dudley Boys dont ils se vantent allégrement ? Soyons sérieux, les Dudleys étaient très loin de leur niveau actuel à ce moment, et c'est avec peine qu'ils ont gagné le titre tag team. Les Colons veulent la gloire sans la mériter, sans même la rechercher. Ils attendent que ça leur tombe tout cuit dans la bouche, sous prétexte qu'ils sont reconnus dans ce milieu mais je crois qu'ils ne se rendent pas compte que tout ce qu'ils ont pu faire, c'est continuer à brasser du vide en s'en vantant. A vrai dire, la majeure différence entre moi et eux, c'est que je suis le lutteur que la WWE a le plus sous-estimé, de mon premier titre Intercontinental à mes derniers matchs en tant que low carder, eux ? Eux ont été sur-estimé de bout en bout, annoncé comme des hommes qui ont tout faits, sûrement grâce à leurs appuis familiaux comme tu l'as dis plutôt. Plusieurs équipes, par exemple les Trouble Shooters ou King of Diamonds, no matter what their name is, mérite un title shot mais sous prétexte que ces deux rigolos sont revenus pour faire une annonce « suprenante », on les fout en main-event. Leur ascension est une illusion, rien n'est réel, rien n'est mérité...

EDGE. › C'était vraiment touchant, Shelty, vraiment. Je lâcherais presque une larme si ton discours n'étais pas aussi hypocrite. En attendant, repose toi bien. Car je te promets pas que ta soirée soit fini après notre match, je peux même te promettre l'inverse.

SHELTON BENJAMIN. › J'en attends pas moins d'un lâche de ton type, Edge. Et fais moi confiance, cette fois tu m'auras pas par surprise, à mon tour de te faire goûter à un knockout surprise.

Edge rigole légèrement et raccroche.



EDGE. › Bordel, je t'avais presque oublié. Attends baby, c'est à mon tour de m'occuper de toi.

Lita se relève, dépoussière ses genoux, et embrasse son homme.

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